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Thèse soutenue le 15 décembre par Ophélie Bernardi au Centre Inrae Val-de-Loire à Nouzilly

Résumé :

D’une part, nous avons montré la présence des adipocytokines (chémérine, adiponectine, visfatine, apeline et adipoline) au niveau du tractus reproducteur et durant le développement embryonnaire au sein des annexes extra-embryonnaires chez plusieurs espèces aviaires (poule et cane).

Afin de répondre aux impacts négatifs de la sélection génétique avicole tels que les problèmes de reproduction, nous avons identifié deux biomarqueurs du développement embryonnaire aviaire présent dans l’œuf : la concentration de chémérine dans l’albumen et le nombre de cellules composant le disque germinal situé sur le jaune chez des lignées de poules de souche chair et ponte et une lignée de cane. Durant le cycle de ponte, nous avons observé des évolutions différentes des biomarqueurs entre les espèces. En fonction de l’espèce, nous avons mis en évidence des corrélations entre les deux biomarqueurs et certains paramètres de reproduction comme le taux de ponte, de fertilité et d’éclosabilité.

D’autre part, la chémérine, produite principalement par le foie et le tissu adipeux, se retrouve exacerbée dans la circulation sanguine en cas de stéatose hépatique non alcoolique chez l’homme. Ainsi, chez le canard à gaver ayant les capacités de stéatose hépatique, nous avons mis en évidence que les concentrations de chémérine plasmatique sont positivement corrélée au poids du foie à l’abattage avant et pendant la période de gavage indiquant que la chémérine peut être un biomarqueur de la stéatose hépatique et un prédicteur du poids du foie.

Ces travaux de thèse ont permis de renforcer le rôle des adipocytokines au niveau de la fonction de reproduction chez les oiseaux. L’utilisation de nouveaux indicateurs du développement embryonnaire et l’amélioration des performances représentent un intérêt majeur pour les entreprises de sélection avicoles.